• Les troncs d'arbres défilent sur ses flancs. Comme une proie, il jette de furtifs regards sur ses arrières. Le bruit de son halètement couvre le froissement des feuilles mortes qui jonchent la forêt que font ses baskets, frappant un rythme étrange et envoûtant. Hors d'haleine, il s'arrête quelques instants. La main rouge s'appuie contre le l'écorce couleur cendrée de l'hêtre. Il repart, sa main se replace pour empêcher la vie de sortir de son épaule. Où est-il ? Il a peur, il craint pour lui, pour sa vie. Tout en courant, il regarde sa main, il ne peut plus distinguer la couleur beige de sa main, masquée par un rouge pâle, mélange du sang séché et du sang qui coule, qui coule bien trop fort de son épaule. Il s'affaiblit, son chandail à col roulé vert foncé est maculé de sang, depuis son épaule droite jusqu'au bas de ses côtes. Quelques tâches, preuves de tentatives infructueuses de nettoyer sa main offrent un décor étrange au spectacle. L'homme est traqué, il en est certain, il ne sait pas par qui, il ne sait pas pourquoi. Il court, encore, il est à bout de souffle mais il court. Il regarde en arrière, trébuche, atterri sur une racine en hurlant, se relève en gémissant et parviens à dérober quelques centaines de mètres à la fin qui semble inéluctable, ses muscles commencent à le lâcher. Pourtant, il devine la présence de la lisière de la forêt à quelques centaines de mètres en contrebas. Il fait de plus en plus sombre, alors il se laisse tomber. Mais c'est trop tard maintenant. Il perd connaissance juste après avoir sentit une ombre se pencher sur lui.




    votre commentaire



  • <o:p> </o:p>



    C'était il y a quelques jours. Je rentrais un peu blasé d'une soirée ratée à Munich. On venait de se faire rejeter d'une boîte par un videur antipathique et il ne nous restait plus un sous en poche, à cause d'un serrurier au visage malhonnête qui nous a fait payer deux minutes de travail 100 euro.

    <u1:p></u1:p>J'avais abandonné mes amis pour ménager mon foie. Je souhaitais également me poser tranquillement pour écrire en écoutant quelques chansons des cow-boys fringants (il faut dire que mes collègues n'étaient pas tous fans loin s'en faut). C'était la première fois que je me baladais seul et totalement sobre dans le centre et j'ai tourné plusieurs fois en rond pour trouver le bon tramway. Je tamponne mon ticket que j'ai arraché avec mes derniers kopecks et je m'installe. Quelques secondes plus tard, une bavaroise s'installe en face de moi. Comme de nombreuses femmes en cette période de l'Oktoberfest, elle est vêtue de l'habit traditionnel. Je la remarque est découvre son visage finement découpé. Elle doit avoir la trentaine, je la trouve très belle. Mais je ne peux plus contempler cette femme, mes yeux se sont arrachés et sont descendus vers le bas de son corps, vers ses mains. Ses mains sont fines et gracieuses. Ce ne sont plus des outils, mais des œuvres d'art, dans le prolongement de son poignet, ses longs doigts sont à chacun morceau de velours. Ces mains là, j'aurais pu les caresser toute ma vie durant.



    <o:p> </o:p>

    Les fixer me rassure, m'ancre dans ce qu'il reste de stable dans ma réalité de cette journée. Elle tient une conversation téléphonique, sans doute avec son ami. Sa voix douce me parvient aux oreilles mais je ne cherche pas à comprendre. Ses mains m'en empêchent. Malgré tout, j'arrive à sentir son allemand, magnifique. Je me rend compte pour la première fois de ma vie de la beauté de cette langue : quelle recherche dans les sons, quel travail... je me sens quelque peu barbare avec mon français.


    <o:p> </o:p>

    <u1:p></u1:p><u1:p></u1:p>Les maisons, les immeubles défilent, les gens sortent et entrent, quelques vieux et jeunes fêtards, d'autres perdu dans leurs pensées. Goethe Institut, c'est là que je descends. Elle aussi, mais elle part dans une direction opposée. A l'heure où j'écris ces mots, j'ai oublié son visage, mais je n'oublierai jamais ses mains.



    <o:p> </o:p>



    <u1:p></u1:p><o:p> </o:p>



    Pathétique



    <o:p> </o:p>




    1 commentaire
  • Voilà la raison de mon absence pour les 5 prochains jours...

    1 commentaire
  • A deux... c mieux :D

    Il faut le rendre aux hollandais, c'est les champions des vélos! 


    votre commentaire
  • Bon, il faut quand même que je vous racconte ma dernière mésaventure en date... sinon j'ai rien à poster.

    Alors voilà, c'était à midi, phénomène étrange, mon estomac me fait savoir qu'il se sent un peu léger. J'ouvre le frigidaire et là, malheur. Il est vide. En retournant quelques légumes, je retrouve un pac de pizza. Chouette. Alors là, je sors la pizza, et me rapelle que le four a rendu l'âme il y'a un couple de jour (sisi ça se dit aussi en français)... alors je me rapelle de la plaque magique, qui permet de bien faire les tartes au micro-onde. La pizza c'est aussi une tarte, alors je me met à la recherche de la plaque. Impossible de la trouver, j'ai retourné toutes les étagères, rien. Alors je tente, je pose comme ça le pizza dans le micro-onde et j'attend. Bon, le côté positif est que le fromage fond rapidement. Quand la nouvelle teinte de la pizza est appetissante,  je la tâte avec le bout de ma fourchette. C'est flasque. Je désespère pas. Alors je vois le petit bouton grill sur le four, je l'enclenche et j'attend, encore. Bon, ça commence à bien se colorier tout ça. Je la sors, rien. Alors là, je cherche encore. Et la plaque idéale, je la trouve dans le four. Un imbécile ne l'a pas rangé, et l'imbécile en question, nul doutes que c'est moi.

    Bon alors, je recommence le manège, sauf avec cette plaque, j'ai le droit d'utiliser le bouton "crisp". Cette fois c'est la bonne (on dirait un jeu vidéo, avec des portes fermées et des niveaux... :s) . Bon, au final, inutile de vous dire que la pizza git presque immaculée sur une assiète dans la cuisine, qu'elle est froide, trop cuite, que j'ai faim et que je ne peux plus sentir la pizza.

     

    Voilà ma mésaventure :s 

     

     


    2 commentaires